Couverture 1

Publié le par Angela (2nde1)

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J'ai choisi de réaliser cette couverture dans le but de montrer quels éléments dominent dans le récit : le marais et l'amour qui unit Sarra et Tobie.

 

Concernant le marais, en effet celui-ci est selon moi le décor majeur dans l'histoire, on en parle dans de nombreux chapitres et beaucoup d'évènements s'y déroulent. Il a donc aussi une forte signification dans Tobie des maraiset on le trouve même dans le titre du roman.

Il s'agit ici d'une photo du marais Poitevin.

Exemples:

  • (p.104) Le monde de Tobie se limitait au marais dont il connaissait tous les coins et recoins, les charmes et les secrets...

  • (p.233) La nuit s'épand au-dessus des marais, couleur d'onyx. La paon est mort, mais son appel âpre et plaintif fêle encore par instants le silence nocturne...

  • (p.153) Est-ce un jeune homme ou une jeune femme, se demande Tobie en arrivant au bord de la mare. L'autre a des cheveux mi-longs, d'un châtain blond à reflets dorés, noués en queue de cheval. Il porte une chemise de toile blanche, sans col, et un jean gris délavé. Il est pieds nus, ses orteils jouent avec les herbes. « Bonjour ! » lancent-ils tous les deux en même temps. « Cette mare reçoit beaucoup de visites », dit l'inconnu. Sa voix est à la fois rauque et douce...

Je trouve aussi que la nature occupe une place forte dans le roman, le beau temps aussi, or le marais est ensoleillé. Le marais poitevin est aussi un lieu clé dans le roman, en effet c'est à cet endroit que se rencontrent pour la première fois Raphaël et Tobie (même si Tobie a, sans le savoir, déjà rencontré Raphaël lorsqu'il n'était qu'un enfant), et aussi l'endroit où les deux compagnons se disent adieu. Moment important dans le récit: (p.263) Le chien revient à toute allure, fier d'avoir déniché le bâton, mais le temps d'un battement de paupières Raphaël a disparu. Le chien file cependant vers le lieu où l'autre marchait, il tourne en rond, flairant le long rai d'ombre dorée qui tremble toujours sur le sol. Tobie le rejoint, s'accroupit à ses côtés; il effleure du bout des doigts le fil lumineux qui frémit sur le chemin, il sent percer au coeur même de sa tristesse un bonheur confus, inexplicable...

 

C'est de la rencontre entre les deux personnages et leur adieu que découle l'essentiel du récit, en effet c'est à travers ces évènements que Tobie va grandir, avancer petit à petit, avec l'aide de Raphaël, vers l'âge adulte. Il va aussi rencontrer Sarra, qu'il va ensuite délivrer du mauvais sort, celui de tuer les jeunes hommes amoureux. Tobie tombe follement amoureux de la jeune femme et grâce à cette union les deux jeunes gens deviendront plus forts et tous deux seront délivrés de leur malédiction. C'est une grande étape dans le roman.

Cette couverture est aussi, à mon avis, idéale car le marais est un endroit qui suscite tout au long de l'histoire, pour nous lecteurs, un certain mystère, un secret à percer, un lieu magique et charmant dont on se demande à quoi il ressemble. Je trouve donc juste de dire que cette couverture pourrait correspondre.

 

J'ai choisi d'ajouter le couple enlacé car, le récit est, selon moi, centré sur l'histoire de Tobie et Sarra.

 

Les deux personnages sont la proie d'une malédiction. Pour Tobie, dont tant de morts de la famille sont restés sans sépulture et pour Sarra, condamnée à tuer les jeunes hommes amoureux.

 

Je trouve aussi que l'enlacement des deux personnages est évocateur car Tobie des maraisraconte le cheminement des personnages l'un vers l'autre, la vie des deux jeunes gens. Sylvie Germain nous décrit la vie de Sarra dans une maison bâtie sur le bord d'une falaise, et celle de Tobie dans le marais poitevin avec son père... Cette photo représente comme le sommet, la marche finale, le but enfin atteint par les deux personnages: celui d'être délivré de la malédiction qui les hante. J'ai opté pour cette présentation car elle illustre bien un moment du récit que je trouve particulièrement émouvant: (p.237) Ragouël s'approche enfin de la cabane, ouvre la porte avec grande précaution. Il s'attendait au pire, et sur le coup il pense avoir franchi les limites du pire. Deux corps gisent sur le sol, si étroitement enlacés l'un à l'autre que Ragouël ne distingue pas tout de suite celui de sa fille. Ils sont nus, leurs cheveux emmêlés: double chevelure noire ébouriffée sur un fond rouge foncé. Ragouël croit qu'il s'agit de sang, du sang écoulé de ces deux têtes. Il se penche, palpe la chevelure, la tache rouge; la tache est sèche, aussi soyeuse que les cheveux, ce n'est qu'une écharpe étendue sous la tête des dormeurs. Car ils dorment, d'un sommeil paisible, intense. Ragouël entend le fin bruissement de leur souffle. Il touche l'épaule de chacun des dormeurs, une chaleur tiède émane de leur peau. Il soulève du bout des doigts les boucles brunes recouvrant les visages. Les dormeurs reposent front contre front, leurs profils sont en miroir, la clarté de l'un nimbe la face de l'autre, le sourire de l'un se reflète sur les lèvres de l'autre...

 

Tous ces éléments justifient mon choix de cette couverture.

 

J'y ai rajouté un effet de transparence, pour rappeler le côté magique du livre, qui peut nous faire penser à un conte. Comme on parle souvent d'oiseaux dans le récit et que cet animal suscite la magie, j'ai également inséré son image dans ma couverture (aigrette blanche, milan noir → (p.145) Il y a une maison au coeur du marais, au ras du ciel. Des cris rauques trouent par instants le silence; l'effraie a pris son vol, elle traque les campagnols, les passereaux et les grenouilles...).

 

Source:

http://club.doctissimo.fr/lys59121/couples-37991/photo/enlacer-7241522.html

http://phareouest.fond-ecran-image.com/blog-photo/category/marais-poitevin/

http://foret-fontainebleau.over-blog.net/article-la-grande-aigrette-blanche-41853655.html

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